La CISAC participe à ACCES, conférence de la fondation Music in Africa, pour défendre le droit d’auteur comme solution au piratage

Summary
La Confédération a présenté son Rapport sur les collectes mondiales 2018 pour mettre en évidence l’importance des droits d’auteur pour les créateurs
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Selon le Rapport sur les collectes mondiales 2018 de la CISAC, les collectes de l’Afrique ont augmenté de 11,5 % entre 2016 et 2017. La région est un carrefour de la créativité dans tous les répertoires mais souffre du décalage entre la quantité de contenus produits et les sommes qui reviennent aux créateurs pour leur exploitation.

Ce décalage s’explique en grande partie par l’inadéquation de la législation et la résistance des utilisateurs, elle-même encouragée par la mauvaise application du droit d’auteur. Dans ce contexte, le piratage affecte significativement la capacité des sociétés à collecter et redistribuer les rémunérations dues à leurs créateurs. En 2017, une enquête de la CISAC a établi que moins de 40 % des stations de radio africaines détenaient une licence de diffusion de musique. Sur un total de 2 580 radiodiffuseurs identifiés dans 22 pays, 1 031 seulement possédaient une licence et versaient des redevances.

ACCES, conférence de Music in Africa et évènement majeur de l’industrie musicale, a réuni plus de 60 nationalités à Nairobi (Kenya). Le Directeur Régional de la CISAC Samuel Sangwa a été invité à participer à une session et à un débat sur le thème « Collecte des droits, pire ennemi de l’Afrique ? ». Les participants se sont penchés sur différents enjeux tels que l’environnement juridique actuel des artistes, le rôle des acteurs du secteur dans la collecte des droits, les difficultés liées à la répartition et le Rapport sur les collectes mondiales 2018 de la CISAC, en mettant l’accent sur la situation au Kenya.

Au cours du débat, S. Sangwa a présenté le rapport et détaillé les priorités de la CISAC dans la région. La CISAC a mené de nombreuses actions auprès des pouvoirs publics en vue de mettre en place des systèmes adéquats de collecte et de répartition de la rémunération pour copie privée. En septembre, la CISAC a réuni 16 sociétés au Sénégal pour une formation sur les systèmes de copie privée et la façon dont ils contribuent à améliorer les moyens de subsistance des créateurs quand ils sont correctement appliqués. Les sociétés sont demandeuses de soutien dans ce domaine, car, à l’heure actuelle, plus de 80 % des collectes totales du continent africain viennent de trois pays : l’Afrique du Sud (50,5 %), l’Algérie (26 %) et le Maroc (7,2 %). Le répertoire musical représente à lui seul 91,5 % des droits collectés.

Animé par la musicienne kenyane Maureen Kunga, ce débat a réuni S. Sangwa, Edward Sigei, Directeur Général de la Commission kenyane du droit d’auteur, Angela Ndambuki, Directrice de l’Association kenyane des producteurs de musique, et Akotchaye Okio, chargé du développement international pour l’Afrique à la SACEM.

La CISAC compte 37 sociétés membres en Afrique. Ses Conseils de Créateurs, le CIAM et Writers & Directors Worldwide, ont créé des alliances continentales, à savoir la PACSA et l’ APASER, afin de former et soutenir les créateurs dans leurs efforts pour améliorer le niveau de collecte et la situation de la gestion collective dans la région.

Pour en savoir plus sur l'Afrique, visionnez ce reportage de BrandPlus TV: