Étude PMP Strategy/CISAC sur l’impact économique de l’IA sur les industries musicale et audiovisuelle

Une étude mondiale montre que les œuvres protégées par le droit d’auteur génèrent de la valeur pour les fournisseurs d’IA mais que les créateurs sont exclus de la croissance. Première étude à estimer l’impact économique de l’IA générative sur les créateurs de musique et de l’audiovisuel à l’échelle mondiale 

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Message clé

En l’absence de changement du cadre réglementaire, les créateurs endureront des pertes sur deux fronts : une perte de revenus due à l’utilisation non autorisée de leurs œuvres par les modèles d’IA générative sans aucune forme de rémunération et le remplacement de leurs sources traditionnelles de revenus dû à l’effet de substitution des produits générés par l’IA, qui viendront concurrencer les œuvres des créateurs humains. 

Actions prioritaires pour les décideurs politiques

Les fournisseurs d’IA générative engrangent des revenus substantiels en tirant parti de contenus protégés pour développer et entraîner leurs modèles et générer des contenus avec l’IA. Les services d’IA profitent de la croissance parasitaire de leurs revenus, alimentée par l’utilisation de contenus protégés sans l’autorisation de ceux qui les ont créés, et sans les rémunérer. Nous assistons dès lors à un nouveau « transfert de la valeur », les revenus des créateurs se faisant accaparer par les fournisseurs d’IA de manière contraire à l’équité et à l’éthique.

Face à l’incertitude qui entoure actuellement les pratiques de l’IA générative, la CISAC enjoint les décideurs politiques de mettre en place un cadre légal et réglementaire parfaitement défini, qui garantisse le comportement éthique des opérateurs de l’IA, et plus particulièrement le respect du droit d’auteur et la rémunération équitable des créateurs. Le nouveau cadre réglementaire devrait prévoir de véritables obligations de transparence telles que celles prévues par la loi de l’UE sur l’IA, car les créateurs et leurs organisations de gestion collective ont besoin d’informations sur la façon dont leurs œuvres sont utilisées pour faire respecter leurs droits.

Les ayants droit et les OGC ont largement prouvé par le passé qu’ils sont capables de s’adapter aux innovations technologiques. Ils mettent activement en place diverses solutions efficaces, qui permettent aux services d’IA d’accéder à un vaste répertoire d’œuvres pour entraîner leurs outils de manière flexible et sur mesure. Les services d’IA devraient se reposer sur ces solutions pour s’assurer qu’ils ne portent pas atteinte aux droits d’auteur lorsqu’ils entraînent leurs modèles.

L’objectif doit être d’arriver à une situation gagnant-gagnant pour les créateurs et les entreprises technologiques. Néanmoins, la réalité est plus complexe, car tous les créateurs n’en profitent pas de la même façon. Les opportunités qui s’ouvrent à nous avec les services d’IA générative peuvent être plus faciles à concrétiser dans un environnement où les créateurs sont rémunérés équitablement par les services d’IA pour l’utilisation de leurs œuvres. Si tous les acteurs concernés ne s’engagent pas d’urgence à remédier à ce déséquilibre, la situation actuelle risque de mettre significativement en péril la diversité culturelle et de réduire la qualité des contenus créatifs disponibles sur le marché.