CISAC en Corée : comment les gouvernements peuvent-ils aider à protéger les « Bong Joon-ho » du futur

La Corée est un des leaders mondiaux dans la promotion du droit d'auteur et des industries créatives, comme en témoigne le succès de « Parasite », primé aux Oscars, et de son directeur Bong Joon-ho. La Corée peut désormais utiliser ce succès pour aider à protéger la prochaine génération de créateurs et à assurer un environnement favorable pour les Bong Joon-ho du futur.

Tel a été le message du directeur général de la CISAC, Gadi Oron, lors des réunions qui ont eu lieu cette semaine à Séoul avec la société membre KOMCA, la Guilde des réalisateurs de Corée (DGK) et les représentants du gouvernement.

Dans un discours donné lors de l'Assemblée générale de la KOMCA, le 18 février dernier, M. Oron a souligné le rôle clé que la société a joué dans le succès du secteur musical Coréen. Les données de la CISAC montrent que les collectes pour les créateurs ont plus que doublé au cours des cinq dernières années, faisant de la Corée l'un des vingt premiers marchés de la musique avec la plus forte proportion de collectes numériques (33%).

Réitérant le message dans une interview au quotidien coréen Hankook Ilbo, M. Oron a également appelé le gouvernement à soutenir la campagne pour des droits équitables pour les scénaristes et les réalisateurs, dans laquelle la CISAC collabore avec la DGK. La CISAC soutient la création d'une nouvelle société audiovisuelle dans le pays.

« Les créateurs audiovisuels devraient se réunir pour demander au gouvernement et à l'Assemblée nationale de réviser la législation et de créer une organisation liée au droit d'auteur. Il y a de nombreux cas où les redevances ne sont pas payées parce qu'il n'y a pas de loi protégeant les créateurs audiovisuels », a-t-il déclaré dans l'interview.

Des réunions ont également eu lieu avec des représentants du Ministère Coréen de la Culture, des Sports et du Tourisme ; notamment, le directeur général du Bureau du droit d'auteur, Kim Jae-Hyun.