Les sociétés d’auteurs africaines réunies à Abidjan pour optimiser la collecte des droits dans la région

Summary
Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie parraine l’ouverture de la réunion annuelle du Comité Africain de la CISAC
Africa

Paris, le 23 juillet 2018 -Les sociétés d'auteurs de toute l'Afrique convergeront vers Abidjan cette semaine pour définir de nouvelles stratégies visant à accroître la collecte des droits pour les créateurs de la région.

La Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs (CISAC) tiendra sa réunion annuelle du Comité régional africain (CAF) les 24 et 25 juillet 2018 au SOFITEL Hôtel Ivoire d’Abidjan, alors qu’un marché numérique en pleine croissance offre de nombreuses opportunités aux créateurs africains.

Accueillie par le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA), la société d'auteurs de la Côte d'Ivoire, la réunion sera ouverte par le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, en présence du directeur général de la CISAC, Gadi Oron. Samuel Mbende, auteur-compositeur-interprète et président de l’Alliance Panafricaine des Auteurs Compositeurs (PACSA), ainsi que des représentants de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) seront présents.

Cette réunion sera précédée d’une journée d’étude sur le thème « Droit d’auteur et Régulation de l’Ecosysteme de l’Audovisuel », organisée en collaboration avec l’OMPI, et de la réunion du Comité Exécutif du Comité Afrcain (CECAF) le lundi 23 juillet 2018.

Irène Assa Vieira, présidente du Comité Africain de la CISAC, a déclaré : « Il s’agit d’une période charnière pour le droit et les revenus des créateurs en Afrique. Nos organisations travaillent ensemble pour représenter les créateurs africains, afin de protéger leurs droits et leur assurer une rémunération juste. Dans un monde où les consommateurs de contenus créatifs augmentent à l’échelle internationale et au-delà des frontières, une approche unie et collective n’a jamais été aussi cruciale ».

Le rapport sur les collectes mondiales de la CISAC, qui sera publié plus tard cette année, devrait indiquer que les collectes en droit d’auteur s’élevaient à plus de 70 millions d'euros en Afrique en 2017, et ce principalement pour le répertoire musical. Cela correspond à moins de 1% de l’ensemble des collectes mondiales déclarées à la CISAC.

Gadi Oron, Directeur Général de la CISAC, a déclaré : « l’Afrique est le berceau des plus grands talents culturels au monde, et est désormais une région connectée au potentiel de développement de ses industries créatives énorme. La CISAC et ses sociétés membres partout dans le monde apportent toute leur collaboration aux sociétés de gestion collective africaines, dont le travail est de libérer ce potentiel grâce à la mise en place de conditions commerciales et d’un environnement de travail équitable, afin que les créateurs puissent construire leur carrière et vivre de leurs œuvres. Le Comité Africain de la CISAC, sous la présidence dévouée d’Irène Vieira, Directrice Générale du BURIDA, la société de Côte d’Ivoire, travaille ardemment à atteindre cet objectif ».

La CISAC compte 37 sociétés membres à travers l'Afrique qui représentent et collectent pour des dizaines de milliers de créateurs à travers la région. Leur réunion annuelle se concentrera sur les points suivants: 

  • La coordination d’actions de lobbying pour obtenir des gouvernements des avancées législatives clés sur le droit d'auteur;
  • La libération de l'énorme potentiel économique que représentent les redevances pour copie privée ;
  • L’amélioration des paiements versés aux créateurs par les principaux utilisateurs d'œuvres comme les radiodiffuseurs ;
  • La mise en place de mécanismes de licence et de collecte adaptés à un marché numérique en pleine croissance.