Protection de la copie privée en Afrique : Réunion imminente des organisations internationales et des sociétés d'auteurs au Sénégal

Summary
Le ministre sénégalais de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, ouvrira le séminaire
CISAC OIF header

Dakar, le 10 septembre 2018 – Les sociétés d’auteurs du continent africain se réuniront à Dakar du 11 au 13 septembre pour un séminaire international visant à renforcer la protection de la copie privée en Afrique afin d’améliorer les revenus des créateurs.

Organisé par la Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (CISAC) avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ce séminaire réunira les représentants de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), de la Fédération internationale des organisations de droit de reproduction (IFFRO) et de 12 organisations de gestion collective africaines.

Source essentielle de revenus pour les créateurs du monde entier, la copie privée prend de plus en plus d’importance, surtout en Afrique. Lorsqu’ils sont adéquatement mis en œuvre et appliqués, les systèmes de collecte et de répartition de la rémunération de la copie privée offrent une solution pour améliorer les moyens de subsistance des créateurs et du secteur culturel.

Au Burkina Faso et en Algérie, cette source de revenus a généré respectivement 31,94 % et 32,75 % de l’ensemble des revenus collectés en 2016 selon les chiffres du Rapport sur les collectes mondiales 2017. Cependant, à l’échelle du continent africain, la copie privée ne représente que 12 % des droits collectés par les sociétés africaines selon les données de l’Étude mondiale de la CISAC sur la copie privée.

On observe déjà des résultats encourageants dans certains pays. Le Maroc et la Tunisie ont commencé à collecter la rémunération de la copie privée grâce au soutien de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), la société algérienne. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et Madagascar sont en bonne voie de mettre en application leur système de protection de la copie privée et de collecter les rémunérations correspondantes. Pour soutenir cette tendance positive, la CISAC a récemment participé à des réunions à Abidjan, à Alger – aux côtés de l’OMPI – et Dakar afin de réclamer des réformes législatives et de former les sociétés à la collecte et à la redistribution de ces revenus aux créateurs.

A l'occasion de l'ouverture du séminaire de copié privée, le Directeur General de l'ONDA Sami BENCHEIKH EL HOCINE déclare :

Nous sommes conscients que la copie privée est une collecte de grande importance pour les créateurs, elles permettent à l’artiste d’inscrire sa vision du monde dans le temps et ça, ça n’a pas de prix. "