Angélique Kidjo et Lokua Kanza appellent au renforcement du droit d’auteur et du secteur culturel en Afrique

Summary
Dans le cadre du MASA en Côte d’Ivoire, la CISAC et le BURIDA se penchent sur les moyens d’optimiser les revenus des créateurs africains grâce à la copie privée
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En ouverture de la toute première conférence en Afrique dédiée à la rémunération pour copie privée, Angélique Kidjo, auteur, interprète récompensée de trois Grammy Awards et Vice-Présidente de la CISAC, a encouragé les gouvernements du continent africain à accompagner leurs artistes en encadrant de manière plus efficace la législation sur la copie privée:

« Il est impératif que de plus en plus de pays en Afrique traitent leurs créateurs avec le respect qui leur est dû et adoptent des mesures qui les protègent et protègent leurs droits. La copie privée en fait partie.»

Le 15 mars, la CISAC s’est associée à sa société membre, le BURIDA, au festival du MASA, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour sensibiliser les acteurs du secteur à ce levier de richesse potentiel lors d’une table ronde.

En Afrique, les collectes générées par la copie privée représentent 12% du total des revenus des sociétés africaines. Dans certains pays, la part peut atteindre les 50 %. Le continent regorge de possibilités, mais la mise en place d’un cadre juridique efficace en matière de copie privée est plus que jamais nécessaire pour permettre aux créateurs de gagner leur vie correctement grâce à leurs œuvres.

En marge de cette rencontre, Lokua Kanza, artiste, producteur, compositeur congolais multi-instrumentaliste, a déclaré : « L’Afrique est un continent jeune, dont la génération actuelle d’artistes mérite de pouvoir vivre des fruits de son travail créatif. Ce sont les artistes qui nourrissent la culture de leurs pays, et c’est la culture qui façonne la société, et qui en permet son développement. La rémunération pour copie privée est une mesure importante à mettre en place pour les artistes africains, mais également pour le développement économique et culturel de leurs pays, et du continent. »

Angélique Kidjo explique le mécanisme de la copie privée en ces termes: « Les créateurs touchent une rémunération en échange de la possibilité pour tous de réaliser des copies de leurs œuvres sans autorisation préalable sur tout type de support, physique comme en ligne, ordinateur, téléphone portable, CD, etc. » 

La table ronde organisée au Palais de la Culture a échangé sur les nouvelles opportunités offertes par la législation sur la copie privée. Le BURIDA, l’ONDA et le BBDA se sont associés à la CISAC sous l’égide du ministère de la Culture et de la Francophonie de la Côte d’Ivoire. Cette table ronde a aussi marqué le lancement public de l’Etude mondiale sur la copie privée de la CISAC.

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