Rio de Janeiro accueille le Congrès 2016 de Writers & Directors Worldwide

Summary
Et attire pour l'occasion plus de 60 participants pour trois journées cruciales
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Représentants des auteurs et leaders du secteur créatif se sont réunis au Brésil du 28 au 30 septembre pour le Congrès annuel de Writers & Directors Worldwide organisé par W&DW et la CISAC avec le concours des sociétés ABRAMUSADALARGENTORESDACDBCA et GEDAR, et d'organisations partenaires comme l'Ordre des Avocats du Brésil à Rio de Janeiro (OAB-RJ). W&DW est le Conseil international des créateurs audiovisuels, qui défend et protège les droits des auteurs et réalisateurs actifs dans les répertoires audiovisuel, littéraire et dramatique.

La première journée a commencé par un dialogue entre réalisateurs du cinéma et de la télévision, scénaristes, réalisateurs de documentaires et de films d'animation, enseignants et étudiants en art cinématographique. Cette séance publique et la projection d'un documentaire qui l'a suivie se sont tenues au Museu Histórico Nacional. Animé par le Président de W&DW Yves Nilly tandis que le rôle de Maître de cérémonie était endossé par l'avocate et Directrice du département Culture et évènements de l'OAB-RJ Paula Vergueiro, ce dialogue a réuni Marcelo Piñeyro, Vice-Président de la CISAC, réalisateur et Président de DAC, Pepe Sánchez, Silvio Caiozzi, Vice-Président d'ATN, Dariusz Gajewsky, Vice-Président de SFP-ZAPA, Sylvio Back, Président du DBCA, Antonio Carlos da Fontoura, scénariste, producteur et réalisateur pour le cinéma et la télévision, et Danilo Serbedzija, Président de la Guilde des réalisateurs croates (DHFR). Au cours de la discussion, Paula Vergueiro est revenu sur l'histoire du droit d'auteur au Brésil. Selon luis, le marché est faussé et cette distorsion doit être corrigée. Sylvio Back est revenu sur l'augmentation exponentielle du nombre de réalisateurs membres, qui est passé de 13 à 200 en un an. Le soutien de DAC, qui était convaincu que la création d'une OGC pour les réalisateurs était possible, s'est avéré essentiel pour fonder le DBCA. Marcelo Piñeyro a souligné les difficultés auxquelles font face les créateurs latino-américains avant d'appeler « tous les créateurs du monde à penser global et à contribuer à l'adoption de lois dans leurs pays respectifs. »

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L-R: SFP-ZAPA Vice President Dariusz Gajewsky; CISAC Vice President, film director and DAC President Marcelo Piñeyro; DBCA President Sylvio Back; screenwriter, producer and TV/film director Antonio Carlos da Fontoura; and Croatian Film Directors Guild (DHFR) President Danilo Serbedzija.

W&DW s'est investi dans la protection des droits, mais aussi dans le soutien d'organisations qui n’auraient peut-être pas existé sans cela et sans l'aide financière et technique des sociétés ADAL et DAC. C'est notamment le cas de la première société des scénaristes brésiliens, Gestão de Direitos Autorais de Autores Roteiristas (GEDAR), dont la fondation a été célébrée juste après ce dialogue. La cérémonie a rassemblé les membres réalisateurs, auteurs et scénaristes Marcílio Moraes, Thiago Dottori (Vice-Président), Sylvia Palma, Rafael Leal et un certain nombre de membres associés tels Daniel Pitanga, conseiller juridique de GEDAR et DBCA. Thiago Dottori, Vice-Président de la nouvelle société, a déclaré: « Je salue l'union et la coopération de deux organisations de scénaristes avec l'ensemble des auteurs et réalisateurs. » Pour conclure la cérémonie, Daniel Pitanga a lancé un appel à soutenir GEDAR afin de l'aider à conclure des accords de représentation réciproque avec d'autres sociétés audiovisuelles membres de la CISAC.

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Autre temps fort, une deuxième cérémonie a célébré le premier versement, par la DBCA, des droits étrangers dus par la DAC aux réalisateurs brésiliens du cinéma et de la télévision. Le Secrétaire Général de DBCA, Ricardo Pinto e Silva, et son Trésorier, Guilherme de Almeida Prado, ont dirigé la cérémonie. Guilherme de Almedia Prado a lu la liste des premiers réalisateurs à avoir touché des droits. Luis Carlos Barreto, producteur et père de Bruno Barreto, a déclaré :

Grâce à ce paiement, les réalisateurs brésiliens voient enfin leur profession reconnue. Félicitations à tous ! »

L'après-midi a donné aux participants un moment pour assimiler les évènements de la matinée avec la projection de « La Musique selon Antonio Carlos Jobim », le dernier documentaire de Nelson Pereira dos Santos sur la vie d'Antionio Carlos Jobim, dit Tom Jobin, l'auteur de « Garota de Ipanema ».

La première journée s'est achevée par la décision d'organiser la cérémonie de remise du premier Prix d'honneur de Writers & Directors Worldwide, attribuée à Clara Rojas, membre du Congrès brésilien, lors de la prochaine réunion du Comité régional Amérique Latine et Caraïbes de la CISAC d’avril 2017. Ce prix vient récompenser une contribution exceptionnelle à la protection des droits des auteurs audiovisuels. Mme Rojas a passé les 10 derniers mois à faire campagne pour amender la législation et permettre, pour la première fois, aux créateurs audiovisuels colombiens de percevoir une part équitable des revenus générés par leur travail. La « Loi Pepe Sanchez » est le fruit d'une initiative des sociétés Directores Audiovisuales Sociedad Colombiana (DASC) et Red Colombiana de Escritores Audiovisuales (REDES) avec le soutien de W&DW et de la CISAC.

Suite à cette annonce, le Président de W&DW Yves Nilly a déclaré : 

Le soutien de personnes telles que Mme Rojas est absolument essentiel pour notre campagne et c'est donc avec grand plaisir que nous rendons honneur à sa contribution. Nous continuerons de lutter pour donner aux créateurs audiovisuels de tous les pays la même possibilité de tirer un revenu équitable de leur travail ».

La deuxième journée a été consacrée au Brésil. Le Président de W&DW, Yves Nilly, a commencé par remercier l'ensemble des participants et  le Secrétaire à l'économie culturelle du Ministère de la Culture, le Dr Claudio Lins de Vasconcelos, pour leur présence. Il a ensuite fait remarquer aux participants que les industries culturelles ne peuvent pas fonctionner à plein en l'absence de lois établissant des règles claires pour les auteurs. Il a rappelé que 130 000 auteurs en Europe réclament un droit inaliénable à rémunération. L'adoption de la Loi Larrain au Chili et l'adoption prochaine d'une loi similaire en Colombie permettent de promouvoir La campagne audiovisuelle à l'échelle mondiale.

Le Directeur Régional Amérique latine et Caraïbes de la CISAC Santiago Schuster a souhaité la bienvenue au Dr Claudio Lins de Vasconcelos pour son premier jour d'entrée en fonction. Il a témoigné d'un passé dans lequel les œuvres des créateurs étaient dépouillées de leurs droits dans plusieurs pays d'Amérique latine, privant les scénaristes et réalisateurs des droits patrimoniaux liés à l'exploitation de leurs œuvres. Il a ensuite rappelé au Dr Claudio Lins de Vasconcelos qu'il s'agit d'une « question de dignité », d'égalité et de justice. « Il ne s'agit pas juste d'une poignée de créateurs mais d'une responsabilité à prendre par les pays d'Amérique latine ».

Le Dr Claudio Lins de Vasconcelos a remercié la CISAC et W&DW de l'avoir invité et souligné l'importance historique de ce Congrès compte tenu du fait que le cinéma et les œuvres audiovisuelles font partie du quotidien de tout un chacun. Il a ensuite ajouté :

Le rôle du Gouvernement est d'encourager le dialogue et de remédier aux déséquilibres de l'industrie de la production [audiovisuelle]. Il existe de nombreuses différences et des intérêts pas toujours convergents. Mais le plus important, c'est que nous avons tous des objectifs communs et que nous sommes du même côté ».

Cette journée consacrée au Brésil s'est poursuivie par une table ronde sur l'histoire de ce pays en matière de droits des auteurs, réalisateurs et scénaristes, animée par le Président de DBCA, Sylvio Back. Le panel était composé par João Batista de Andrade, Président du Mémorial de l'Amérique latine  (São Paulo), Kiko Mistrorigo, réalisateur de film d'animation, Carlos Diegues, réalisateur, et Sydney Sanches, avocate et Présidente de la Commission Droit d'auteur, propriété intellectuelle et divertissement (CDADIE) de l'OAB-RJ et de l'Institut des avocats brésiliens (IAB). Carlos Diegues, l'un des fondateur du Cinema Novo et réalisateur maintes fois primé, a partagé son point de vue sur le travail des auteurs brésiliens en début de carrière qui ont besoin de gagner leur vie. Les participants ont été honorés par sa présence et le fait qu'il partage son expérience. Kiko Mistrorigo a parlé des pressions qu'il a subies pour renoncer à ses droits. En 2000, une chaîne l'a obligé à lui céder ses droits, le laissant dans une situation précaire.

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Les membres du panel ont ensuite discuté du projet de loi Nelson Pereira dos Santos qui doit être présenté au Parlement en vue d'accorder aux scénaristes et réalisateurs brésiliens une rémunération pour la diffusion publique de leurs œuvres. Ce projet porte le nom d'un réalisateur maintes fois primé et membre de l'Académie brésilienne des Lettres. Selon Yves Nilly,

L'industrie cinématographique et audiovisuelle brésilienne est l'une des plus dynamiques et ses scénaristes et réalisateurs sont célébrés dans le monde entier. Il semblerait juste et équitable que la loi brésilienne remette les créateurs au cœur de la culture et du droit d'auteur ».

Horacio Maldonado a réaffirmé la nécessité d'une telle loi :

Nous devons tous faire tout notre possible pour rallier tous les créateurs autour du principe d'une rémunération juste et équitable pour les œuvres qu'ils produisent. »

Lorenzo Ferrero, Président du CIAM, a fait part de l'expérience de son pays, l'Italie, lorsqu'il a instauré le même type de protections pour les auteurs :

L'adoption d'une loi similaire a eu un effet très positif sur ce secteur d'activité. Après son approbation en 1997, la production cinématographique a fait un bond de 70 %. L'Italie est désormais au 5e rang des pays producteurs en Europe. »

João Batista de Andrade a estimé que la confusion nuisait aux réalisateurs et les isolait. Il a signalé que de nombreux créateurs brésiliens passaient désormais à la création pour la télévision et y restaient. Sydney Sanches a conclu la discussion en rappelant aux participants que le Brésil a une tradition législative qui protège les créateurs et encourage le secteur créatif.

Une autre table ronde sur les difficultés institutionnelles et juridiques rencontrées par les réalisateurs et scénaristes brésiliens, animée par Ricardo Pinto de Silva, a suivi. Elle a réuni Carlos Roberto Siqueira Castro, avocat, le Dr Claudio Lins de Vasconcelos, Secrétaire à l'économie culturelle, Santiago Schuster, Lorenzo Ferrero, Luis Mangiavillano, Directeur Général de DAC, Geraldine Loulergue, Directrice des Affaires internationales de la SACD et Adriana Saldarriaga, conseillère juridique de DASC. Luis Mangiavillano a parlé de la façon dont la loi régit la rémunération en Argentine. Geraldine Loulergue a signalé qu'en Europe, très peu de pays disposent de lois aussi protectrices qu'en Italie. Seule une poignée de pays prévoit une rémunération des auteurs lorsque leurs œuvres sont téléchargées depuis des services Internet.

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Le Dr Claudio Lins de Vasconcelos a ensuite appelé de ses vœux la mise en place d'une chaîne de valeur basée sur la solidarité, le respect des intérêts de tous les acteurs, le dynamisme et la durabilité pour le secteur audiovisuel. Santiago Schuster a affirmé qu'instaurer un droit à rémunération pour les réalisateurs et scénaristes était le meilleur moyen de garantir que cette chaîne de valeur est solide et donne une place à chacun. Yves Nilly, a salué la déclaration du Dr Vasconcelos et lui a signifié que la CISAC et W&DW souhaitaient collaborer avec lui afin d'atteindre les objectifs présentés dans son discours.

Après cela, les sociétés ARGENTOS et ABRAMUS ont organisé un vaste débat sur les droits au Brésil et en Amérique latine. Les membres du panel étaient Miguel Angel Diani, auteur dramatique et pour la télévision, Lucie Riff, agent d'auteurs dramatiques et littéraires, Sonia Rodrigues, auteur, César Cuadra, auteur et Directeur Général d'ATN, Alexandra Restrepo, auteur et Présidente de REDES, Biagio Proietti, réalisateur et Membre du Conseil d'administration de la SIAE, Malgorzata Semil, écrivain et professeur d'art dramatique et membre du CA de la ZAIKS, et Doc Comparato, auteur et scénariste. Doc Comparato a ouvert la discussion en partageant son expérience d'auteur et les difficultés auxquelles ceux-ci sont confrontés. Lucie Riff a souligné que les auteurs sont dans une situation déséquilibrée face aux contrats iniques qu'on leur propose. Les droits des auteurs littéraires qui, comme les scénaristes et réalisateurs, sont également confrontés à l'absence de rémunération après le prix initial qu'ils touchent à la signature d'un contrat, ont également été évoqués.

Sonia Rodriguez administre les œuvres de Nelson Rodriguez, auteur très plagié. Elle a souligné que, si une petite somme est versée pour les adaptations, aucune autre rémunération ultérieure n'est générée par l'exploitation de ces œuvres. César Cuadra a toutefois affirmé que le cinéma a commencé à faire évoluer l’idée selon laquelle un auteur « est obligatoirement pauvre » et commencé à créer une situation dans laquelle « on peut être à la fois poète et riche ».

La dernière table ronde s'est penchée sur l'implication des auteurs dans la vie publique de leur pays et était animée par José Jorge Letria, Président de SPAutores et du Comité Régional Européen de la CISAC. Ce débat a réuni Maria Adelaide Amaral, auteur dramatique et scénariste, Lauro César Muniz, auteur et scénariste, Marcos Bernstein, auteur et scénariste, Felipe Radicetti de MUSIMAGEM et Iván García Pelayo, auteur et Coordinateur des Affaires internationales de la  SGAE.

La troisième et dernière journée du Congrès de W&DW au Brésil a permis de présenter les rapports internationaux, projets et stratégies de l’Organisation. Yves Nilly a ouvert la matinée par la présentation du rapport international de W&DW, avec le concours d'Horacio Maldonado, Vice-Président de W&DW, Vice-Président de la CISAC et Secrétaire Général de DAC, de Géraldine Loulergue et de l'auteur Iván García Pelayo.

Horacio Maldonalo s'est réjoui des progrès accomplis depuis 2011 pour développer W&DW. L'objectif prioritaire selon lui est de collaborer et de soutenir d'autres pays d'Amérique latine où les œuvres sont diffusées. Après la signature d'un Protocole d'accord avec ARGENTORES et l'ADAL, W&DW travaille à créer des sociétés de scénaristes et réalisateurs dans la région. Il a rappelé que percevoir et distribuer les droits dus pour l'utilisation des œuvres protégées est possible aujourd'hui. Enfin, il a déclaré : 

Il est maintenant temps d'aller de l'avant et de consolider nos droits ».

Après cela, Lorenzo Ferrero et Iván García Pelayo ont fait le point sur le projet W&DW Afrique. Selon Yves Nilly, ce projet pourrait unir toutes les parties, auteurs et associations impliqués dans le domaine des documentaires, de la littérature et de la télévision dans la région. Angèle Diabang a fait part d'excellents retours des auteurs littéraires sur ce projet, qui nécessitera de trouver des partenaires et des aides supplémentaires. Lorenzo Ferrero a ensuite présenté la PACSA et ce que cette alliance nous a appris. Le programme commencera avec le Rwanda et s'étendra bientôt aux créateurs de musique du Congo. L'Afrique est en forte demande d'ateliers de formation technique, en particulier pour soutenir le développement et l'accès aux marchés internationaux. Parmi les autres faits marquants, les participants ont été informés d'une réunion organisée pendant le festival du film FESPACO et de la mise en place, par SPAutores, d'un centre d'opération sur le continent.

Le Directeur de la SCAM, Gilles Cayette, est ensuite passé au thème des documentaires aux côtés du Directeur et Président de l'Institut des études sur la télévision, Nelson Hoinnef, du réalisateur João Moreira Salles et du musicien et Président de MUSIMAGEM Marcos Souza. Gilles Cayatte a parlé de l'importance du secteur de la production de documentaires, de sa croissance et de la lutte des auteurs de ce secteur pour une rémunération équitable. Selon les participants au débat, l'une des difficultés rencontrées par ces auteurs est que les chaînes de télévision préfèrent les séries. Les réalisateurs et scénaristes ne reçoivent pas de droits pour la diffusion publique de leur travail. Nelson Hoinnef a souligné que le documentaire était « l'un des moyens les plus nobles et créatifs de faire des films » et réaffirmé la nécessité de soutenir ce type de création.

Puis, c'est l'auteur et scénariste Bosco Brasil qui a pris la parole, aux côtés de Malgorzata Semil, d'Ivan Garcia Pelayo et de Biagio Proietti, qui se sont exprimés sur l'art dramatique. Biagio Prioetti a rapporté que l'Italie s'attend à une reprise de 2,5 % d'ici à la fin de l'année. Dans l'actualité de ce secteur, soulignons les efforts de la SIAE pour numériser les œuvres et créer un système d'octroi de licences en ligne. Ivan Garcia Pelayo a parlé de la Zarzuela, genre théâtral typiquement espagnol, et donné une présentation générale sur la situation du théâtre en Espagne.

Puis, un débat sur les scénaristes a réuni Marcílio Moraes, membre du CA de GEDAR, Sylvia Palma, Ricardo Hoffsteter, Président de l'ABRA, et Igor Mirkovic de DHFR. Marcílio Moraes a partagé son expérience d'auteur de telenovelas pour la télévision. Sylvia Palma a parlé de l'importance du rôle des auteurs et émis le souhait que GEDAR soit admis comme membre de la CISAC afin de soutenir les créateurs.

Le Congrès s'est achevé sur le consensus suivant : renforcer la coopération entre organisations, alliances et autres parties intéressées est essentiel pour améliorer la protection et renforcer les droits des auteurs et réalisateurs.

Vidéo produite par notre société membre audiovisuelle DAC.