Le séminaire sur la copie privée trace la voie à suivre par les pays d’Afrique occidentale
Le potentiel de croissance des collectes et des répartitions en Afrique est plus élevé que partout ailleurs dans le monde. L’un des facteurs susceptibles d’augmenter les revenus des créateurs passe par l’instauration de systèmes efficaces de protection de la copie privée.
Une fois correctement mis en œuvre et appliqués, ces systèmes peuvent assurer de meilleurs revenus, aussi bien aux créateurs qu’aux industries culturelles de la région. Ces mécanismes de protection ont attiré 16 sociétés d’Afrique occidentale à un séminaire organisé par la CISAC avec le soutien de l’OIF. L’OMPI et l’IFRRO étaient également présents en tant que partenaires, de même que deux organisations régionales : l’UEMOA et la CEDEAO.
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Le séminaire s’est conclu par l’établissement d’une « feuille de route »qui définit les objectifs à court et à long terme. Les sociétés participantes se sont toutes engagées à s’efforcer d’atteindre ces objectifs malgré des stades de développement très différents de la copie privée dans leur pays.
Le ministre sénégalais de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, qui soutient l’instauration d’un système de rémunération de la copie privée au Sénégal, a ouvert l’évènement. Ces derniers mois, le pays s’est doté d’une commission en charge de la copie privée et s’est engagé à adopter et appliquer rapidement un système de rémunération. Un décret visant à mettre en œuvre ce système et à définir le rôle des douanes est en cours de rédaction.
Selon le Rapport sur les collectes mondiales 2017 de la CISAC, six pays de la région collectent actuellement la rémunération pour copie privée, générant 12 % des collectes totales du continent africain et jusqu’à 50 % des collectes dans certains pays. L’Afrique ne produit que 2 % des rémunérations pour copie privée collectées dans le monde, son potentiel est donc immense.
