Déclaration de Björn Ulvaeus, Président de la CISAC, sur la réglementation de l’Union européenne sur l’intelligence artificielle

Bjorn Ulvaeus c TT News Agency

La loi sur l’IA de l’UE est un premier pas capital des décideurs politiques pour garantir que les créateurs et les industries créatives sont correctement protégés à l’ère de l’intelligence artificielle. Il est essentiel que, au moment crucial où beaucoup de regards sont tournés vers l’Union européenne pour montrer la voie à suivre, les mesures nécessaires soient prises pour préserver la créativité humaine et protéger les droits des créateurs. Pour cela, la loi sur l’IA de l’Union européenne doit établir les obligations de transparence des opérateurs d’outils d’IA. C’est ce que proposait le texte original de la loi, que je soutiens, mais cette proposition a été contestée par certains États membres.

L’IA aura des avantages surprenants pour les créateurs et le secteur de la création. Mais une réglementation adéquate et intelligente est capitale pour libérer ce potentiel. L’obligation de transparence est une condition préalable indispensable et doit impérativement être prévue par la loi sur l’IA. Sans les dispositions nécessaires exigeant la transparence, les droits des créateurs à autoriser l’utilisation de leurs œuvres et à être rémunérés pour cette utilisation seront mis en péril et impossibles à appliquer.

Les obligations de transparence sont désormais au cœur d’un intense débat sur le projet de réglementation européenne. J’espère que chacun comprendra ce qui est en jeu ici, et que les pays qui ont les traditions culturelles les plus fortes et les plus fières ont le plus intérêt à protéger leurs propres créateurs et leur propre secteur culturel dans un avenir marqué par l’IA. J’espère que ces pays comprendront que les règles de transparence à l’ère de l’IA les aideront à protéger leurs propres auteurs de musique, artistes et autres créateurs et qu’elle peuvent être adoptées sans craindre de paralyser la technologie ou l’innovation.