Angélique Kidjo, Vice-Présidente de la CISAC, lance un appel à l’action pour protéger les droits des créateurs sur Internet

Summary
L’auteure-compositrice-interprète appelle à légiférer pour protéger la prochaine génération d’artistes
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Berlin, le 11 novembre 2019 – Dans un discours passionné, Angélique Kidjo, superstar internationale de la chanson et Vice-Présidente de la CISAC, a appelé les Gouvernements à faire plus pour protéger les droits des créateurs dans l’univers numérique.

À Berlin, Angélique Kidjo a insisté sur la nécessité de renforcer la législation pour garantir aux artistes d’être rémunérés quand leur musique est utilisée en ligne. Elle s’exprimait dans le cadre de la conférence de l’« Initiative Urheberrecht » sur les implications de la nouvelle Directive européenne sur le droit d’auteur adoptée par les pays de l’UE en avril 2019.

Madame Kidjo, qui défend sans relâche les droits des musiciens et des autres créateurs partout dans le monde dans le cadre de son engagement au sein de la CISAC, a rappelé que sa carrière fructueuse, qui a démarré dès l’âge de 11 ans dans son Bénin natal, doit beaucoup au respect du droit d’auteur. 

« Je veux appeler les décideurs politiques à préserver les droits des créateurs, car une société sans culture, sans musique et sans art n’est pas une société. Il ne faut pas seulement raisonner en termes de droits d’auteur mais penser à la vie des artistes qui en ont besoin et à la prochaine génération de musiciens », a-t-elle déclaré.

« Adoptez des lois qui vous protègent vous, vos enfants et les futures générations d’artistes. Faisons les choses bien pour la prochaine génération de musiciens à travers le monde. Le droit d’auteur fait partie des droits de l’être humain et, si vous n’y croyez pas, nous sommes tous mal partis »

Plus d’équité pour les artistes

Selon Angélique Kidjo, les grands acteurs mondiaux du secteur numérique doivent traiter les artistes de manière plus équitable. «C’est notre musique qu’elles mettent en ligne – ce ne sont pas elles qui les écrivent. »

Elle a donc demandé un traitement équitable et le respect des créateurs, ce qui implique de comprendre qu’ils doivent être rémunérés équitablement pour leur travail.

« Chers décideurs politiques, nous nous tournons vers vous : le droit d’auteur ne peut être considéré comme un privilège. Les artistes travaillent pour ces droits. Je passe des heures à écrire de la musique, c’est beaucoup de travail pour un artiste, et cela le rend vulnérable. Créer de la musique n’a rien de facile. Si quelqu’un pense que c’est facile, je lui dis « alors vas-y, fais-le ! ». Avec les nouvelles technologies et Internet, il importe aujourd’hui plus que jamais de rappeler que, quand un artiste travaille, il mérite d’être payé. »

L’« Initiative Urheberrecht » réunit des experts des pouvoirs publics et du secteur de la création pour discuter de l’avenir du droit d’auteur. 

Angélique Kidjo a pris la parole aux côtés d’autres intervenants invités telles que le Prof Monika Grütters, députée et ministre d’État à la Culture et aux Médias, et l’auteure à succès Nina George. Accédez ici au programme complet de la conférence et à plus d’informations sur les différents intervenants.

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