Les membres de la CISAC œuvrent à autoriser sous licence et à monétiser l’IA, annonce le Directeur Général de la CISAC lors d’une table ronde

Gadi at MaMa 2023

Les sociétés membres de la CISAC font tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger au mieux les créateurs dans le monde de l’IA. Voilà l’un des messages délivrés par Gadi Oron, le Directeur Général de la CISAC, lors d’un débat de la MaMA Convention à Paris le 12 octobre. Les grandes priorités à mettre en place du côté des décideurs politiques sont l’obligation de transparence des opérateurs de l’IA, l’autorisation des ayants droit pour l’utilisation de leurs œuvres et les mesures visant à éviter les exceptions qui limitent les possibilités d’octroi de licences.

« Ce n’est pas un pas en avant mais un bond de géant qui a été réalisé par les acteurs du secteur pour tenter de s’adapter à une nouvelle technologie que certains voient comme une menace et d’autres comme une opportunité », a déclaré Gadi Oron. « Mais tout le monde est d’accord sur le fait que nous avons besoin d’agir rapidement pour trouver le moyen de monétiser ces utilisations et faire de notre mieux pour protéger les créateurs et les éditeurs afin de générer autant de revenus que possible ».

« Nous n’essayons pas de stopper l’IA mais nous avons besoin de mieux comprendre ce qui se passe et nous devons avoir les moyens d’octroyer des licences et de générer de la valeur en rapport avec les œuvres utilisées. »

Toute la difficulté, cependant, réside dans le fait que la législation évolue toujours moins vite que la technologie. On a toujours pour ainsi dire un train de retard quand il s’agit de protéger la musique, surtout au niveau international. L’IA offre aux décideurs l’opportunité de montrer qu’ils savent agir vite pour s’assurer qu’une législation adéquate est en place et certains font preuve d’une impressionnante compréhension de ces enjeux, mais il y a aussi un énorme travail d’information à faire pour que la législation soit appropriée et protège adéquatement les créateurs.

Aux côtés d’Eric Baptiste, animateur du débat et PDG de Qwantum Rights Solutions, Helienne Lindvall, la Présidente de l’ECSA, a également pris la parole lors d’un débat intitulé « L’IA est-elle un avenir souhaitable pour la musique ? ».