Le Comité africain de la CISAC découvre le fort potentiel d’accroissement de la rémunération des créateurs au Maroc

Summary
Des créateurs, les principales sociétés d’auteurs d’Afrique et les hauts-représentants du gouvernement marocain réclament une rémunération durable au cours d’une réunion de deux jours à Rabat
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Le Maroc dispose d’un large héritage culturel et son secteur de l’art contemporain est florissant. Grâce à la société d’auteurs locale qui ne ménage pas ses efforts, au soutien du gouvernement national et de la CISAC, il est évident qu’il existe un potentiel permettant d’accroître significativement la rémunération des créateurs dans ce pays. C’est le message qu’ont retenu les délégués participant à la réunion du Comité africain de la  CISAC (CECAF) à la suite cette conférence de deux jours.

Cette réunion qui était reçue au BMDA (le Bureau Marocain du Droit d'Auteur) dans la capitale Rabat était la première que la CISAC organisait au Maroc depuis près de 13 ans. Le Directeur Général de la CISAC, Gadi Oron et le Directeur du Comité africain Balamine Ouattara se sont joints aux représentants du BMDA, BURIDA (Côte d’Ivoire), MCSK (Kenya), ONDA (Algérie), CMC (Cameroun) et NASCAM (Namibie) pour définir des priorités stratégiques pour les sociétés d’auteurs en Afrique et discuter des moyens de renforcement du système de gestion collective des droits dans la région. 

La réunion de deux jours s’est ouverte par des discours liminaires du Directeur du BMDA, M. Badreddine Radi et la Présidente du CECAF, Mme Irène Viera. Tous deux ont souligné l’importance des créateurs marocains pour le patrimoine et l’économie du pays et le potentiel d’accroissement des redevances perçues au Maroc et en Afrique. Le Directeur Général de la CISAC, Gadi Oron, a ensuite rappelé les principaux défis auxquels font face les créateurs au Maroc et sur le continent africain. Il a expliqué comment la législation sur le droit d’auteur peu contraignante, la mise en application insuffisante des lois existantes, le piratage des supports physiques et numériques et, élément crucial, la réticence de nombreux utilisateurs des œuvres créatives à rémunérer correctement les créateurs constituent une entrave à la valeur  économique des œuvres créatives. Ce discours a été suivi d’une discussion animée sur les priorités stratégiques pour l’Afrique et la promotion de la gestion collective des droits sur tout le continent. D’autres sujets ont été abordés, notamment une proposition de projet de base de données panafricaine, présentée par Sipho Dlamini, Président de l’Organisation des Droits Musicaux d’Afrique du sud (SAMRO) ; et une présentation des activités de l’Alliance Panafricaine des Auteurs et Compositeurs (PACSA) a été effectuée par Sam Mbende, Président de l’Alliance. Balamine Ouattara, Directeur Régional de la CISAC pour l’Afrique, a élaboré le plan de stratégie 2015 de la CISAC pour l’Afrique.

Dans le cadre de la visite au Maroc, le Président de la CISAC Gadi Oron s’est également entretenu personnellement avec le Ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, M. Mustapha Khalfi et a tenu une conférence de presse à laquelle participaient des artistes locaux et dans laquelle il a souligné le potentiel considérable de croissance des redevances pour les créateurs d’Afrique.

La prochaine réunion du Comité exécutif du Comité Africain est prévue pour le 30 juin à Luanda, Angola.