La CISAC réfléchit à des enjeux comme l’intelligence artificielle, la blockchain et les nouvelles technologies lors d’un symposium de la JASRAC

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Jean-Michel Jarre, pionnier de la musique électronique et Président de la CISAC, a pris la parole au symposium international organisé à Tokyo le 31 mai par la JASRAC.

Au cours de la journée, une table ronde a en outre réuni Gadi Oron, Directeur Général de la CISAC, Eric Baptiste, Directeur Général de la SOCAN, Asaishi Michio, Président de la JASRAC, Tony Dunaif, Vice-Président exécutif d’ASCAP, et Suzuki Takayuki, Président de ParadeALL.

L’évènement a exploré les principaux enjeux et problèmes liés au marché de la musique en ligne : l’évolution des technologies et son impact sur les auteurs, les implications de l’univers du streaming, les changements entrepris par les OGC et la nécessité de moderniser le cadre juridique. Les discussions ont également porté sur les relations entre la gestion collective et les nouvelles technologies telles que la blockchain et l’intelligence artificielle.

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J.-M. Jarre a évoqué sa relation avec la technologie lorsqu’il crée de la musique, notamment son utilisation des synthétiseurs comme « première forme d’intelligence artificielle ». Il s’agit, selon lui, d’une première tentative de partager le processus créatif avec les machines. Il a en outre rappelé que « la technologie est neutre… tout dépend de la façon dont nous l’utilisons ».

Revenant sur son action pour le compte de la Confédération, il a souligné : « L’un des rôles de la CISAC est de faire comprendre que le créateur est à la base de tout contenu culturel, même de sa distribution ». J.-M. Jarre s’est ensuite penché sur le transfert de la valeur et l’avenir du droit d’auteur avant de déclarer : « Quel que soit le secteur, chacun dans notre société devrait pouvoir vivre décemment de son travail ».

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Gadi Oron a mis en avant le travail de la CISAC pour moderniser l’ISWC, l’identifiant international des œuvres musicales, et évoqué les enjeux clés liés à l’impact de l’intelligence artificielle pour les créateurs : quelles questions devons-nous nous poser quand des machines peuvent non seulement créer des œuvres d’art mais aussi les créateurs eux-mêmes ? ».Et, d’un point de vue juridique, comment considérer des œuvres qui ne sont plus le fruit de la personnalité de leur auteur mais la création de machines ?

La vidéo intégrale du symposium peut être visualisée ci-dessous sur la chaîne YouTube de la JASRAC.